Les coupes budgétaires dans le domaine J+S touchent les sociétés différemment selon leur organisation et leur situation financière, explique Patrick Wyss. « Le fait est que le manque à gagner devra être compensé d'une manière ou d'une autre. Une baisse de 20 % des recettes provenant de J+S n'est en aucun cas négligeable. Actuellement, les disciplines sportives de la FSG reçoivent 14 millions de francs. Cette réduction entraînerait une perte de 2,8 millions ».
En Suisse, plus de 680 000 enfants et adolescents participent chaque année aux activités et aux camps J+S dans plus de 85 disciplines sportives. « J+S est également synonyme de promotion durable de la relève au niveau international. L'étude SOPHYA 2024 le prouve : pratiquer une activité sportive dès le plus jeune âge est bénéfique pour toute la vie, tant sur le plan de la santé que sur le plan social et éducatif. » Bouger favorise la santé physique et mentale, en particulier chez les enfants et les adolescents. « À une époque où les coûts ne cessent d'augmenter, chaque franc investi dans le sport pour les enfants et les jeunes est un investissement pour l'avenir. Économiser aujourd'hui, c'est dépenser deux fois plus demain », déclare Patrick Wyss. « Il convient de renforcer les fondements de J+S, et non de les affaiblir. »
Baisse de la qualité de l'entraînement
Outre l'offre sportive destinée aux enfants et aux jeunes, cette réduction a également un impact direct sur la formation. Tous les cours J+S sont également subventionnés à hauteur de 50 francs par jour et par participant. C'est la seule façon de les proposer à un prix abordable. « C'est l'un des facteurs qui contribuent au succès du programme J+S », explique Patrick Wyss. La motivation des sociétés à participer à ce programme diminue inévitablement lorsque les subventions sont réduites. « Il serait regrettable que les nouveaux moniteurs ne s'inscrivent plus automatiquement aux cours J+S et ne les suivent plus. Sans moniteurs formés, la qualité de l'entraînement et, par conséquent, l'utilité sportive, personnelle et sociale des entraînements seraient considérablement réduites. Je préfère ne pas imaginer ce qui se passerait si cela devait arriver ».
Permettre l'égalité des chances dans le sport
Les fonds J+S contribuent également à l'égalité des chances dans le sport en permettant à tous les enfants et adolescents, quelle que soit leur situation financière, de participer à des activités sportives. « Les sociétés utilisent ces fonds pour financer le matériel d'entraînement, l'équipement et la participation à des compétitions, ce qui permet également de soutenir les enfants et les jeunes issus de familles moins aisées », explique Patrick Wyss.
Une réduction n'est pas une option
Une réduction aurait non seulement des répercussions négatives sur la santé et le développement des enfants et des jeunes, mais aussi sur l'intégration sociale et la cohésion. « À long terme, une réduction entraînerait un recul des activités sportives et de l'encouragement des jeunes talents, ce qui serait extrêmement regrettable », conclut Patrick Wyss.
