En août 2025, l'entraîneur Elia Albisetti (SFG Chiasso) a mené son équipe nationale aux Championnats du monde d'indica à Tartu (EST), où elle a obtenu une belle quatrième place. L'équipe féminine, composée de six joueuses alémaniques et trois Tessinoises, a concouru dans la catégorie Open, celle des joueuses âgées de 16 ans et plus. L'enthousiasme était grand, les joueuses ont démontré leur talent et l'entraîneur s'est déclaré pleinement satisfait du résultat. Mais comment s'est déroulée la préparation et quelles ont été les difficultés rencontrées ?
Différentes langues, un jeu commun
La langue a constitué le premier obstacle. Les joueuses alémaniques ne parlaient et ne comprenaient pas l'italien, alors que l'entraîneur Elia Albisetti s'exprimait principalement dans sa langue maternelle. Heureusement, deux des trois Tessinoises maîtrisaient l’allemand et se chargeaient de traduire lors des premiers entraînements. Le français et l'anglais, langues qu'Elia Albisetti maîtrise également, n'étaient malheureusement pas une option pour les joueuses.
Après quelques séances d'entraînement, les joueuses ont décidé de créer un petit glossaire italo-allemand contenant les termes techniques de l'indiaca, que l'entraîneur a pu apprendre et utiliser pendant toute la durée de l'entraînement, soit un an et demi. Les termes techniques utilisés dans les deux langues ont été très utiles pour permettre aux joueuses de recevoir des conseils, des astuces et des encouragements de la part de l'entraîneur dans leur langue maternelle, tant pendant l'entraînement que, surtout, pendant les matchs. La plupart des joueuses suisses alémaniques se sont également mises à apprendre l'italien afin de répondre aux efforts de l'entraîneur.
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Même sport, mais approche différente
Comme dans toutes les disciplines, le style de jeu peut varier quelque peu, selon les régions et les entraîneurs. Assembler une équipe homogène à partir de joueuses issues de sociétés différentes représentait donc un autre défi. « J’ai eu la chance que les trois Tessinoises connaissent déjà ma manière d’entraîner, et que les autres se soient très bien adaptées. Cela nous a permis de former un groupe vraiment soudé », explique Elia Albisetti. Grâce à leur engagement, les jeunes femmes ont su bâtir, sur et hors du terrain, une équipe unie et complice.
J’ai eu la chance que les trois Tessinoises connaissent déjà ma manière d’entraîner, et que les autres se soient très bien adaptées.
Un nouveau groupe, de nouvelles amitiés
Pendant un an et demi, l’équipe féminine s’est retrouvée pour une trentaine de journées d’entraînement, alternant les week-ends à Chiasso et à Bâle. Les familles se sont accueillies mutuellement, créant des liens au-delà du sport. Ces moments partagés, sur le terrain comme dans la vie quotidienne, ont permis à un véritable esprit d’équipe et d’amitié de naître. « Indépendamment des résultats, j'étais certain qu'à la fin des Championnats du monde, les filles auraient noué de nouvelles amitiés, ce qui est bien plus précieux que n'importe quel prix », déclare Elia Albisetti avec un sourire.
Une collaboration suisse exemplaire
L'équipe entraînée par Elia Albisetti n'était pas la seule à représenter la Suisse à Tartu. Cinq autres équipes venues de différentes régions, étaient également engagées. L’entraîneur souligne l'excellente collaboration avec Priska Schenk, responsable indiaca au sein de la FSG, qui assurait une communication parfaite dans les deux langues, allemand et italien, lors des réunions et par courriel. Toute la communication entre les responsables, les entraîneurs et les athlètes concernant les Championnats du monde d’indiaca de cette année s'est donc déroulée dans les deux langues. Une démarche appréciée de tous et devenue un exemple de coopération réussie à l’échelle nationale.








