Le contexte de la finale du saut a été pour le moins passionnant. Des spécialistes de cet exercice se sont qualifiées et de nombreuses gymnastes se sont donc entraînées pour réaliser des sauts complexes inédits pour l’occasion. Tandis que l’Ouzbek Tschussowitina et l’Indienne Karmakar ont opté pour un «Produnova» (saut sur les deux mains suivi d’un double salto avant), Giulia Steingruber et la Nord-Coréenne Hong se sont entraînées pour tenter de réaliser deux premières mondiales. Au vu de ce contexte, il était difficile d’établir des pronostics, mais les experts étaient néanmoins unanimes concernant l’or: l’Américaine Simone Biles est invincible.
Giulia Steingruber et son entraîneur Zoltan Jordanov ont décidé très rapidement de tout miser sur une exécution parfaite et sur la sécurité. Steingruber a donc renoncé à présenter son nouveau saut - une demi-vrille supplémentaire à son Chusovitina - pour se concentrer sur la propreté d'exécution. Et cette tactique s’est avérée payante. Tandis que Tschussowitina, Hong et Karmakar ont perdu des points en raison d'une chute, Steingruber a présenté deux sauts exécutés avec assurance et précision. En tant que cinquième athlète à prendre le départ, elle s'était hissée en tête du classement et n’a finalement été devancée que par la Russe Paseka et la favorite Biles. Son rêve de décrocher une médaille olympique est devenu réalité. Giulia Steingruber et son entraîneur Zoltan Jordanov ont fourni une performance de maître sur le plan gymnique et tactique.
Médaille de bronze historique
Le dernier gymnaste suisse à avoir remporté une médaille olympique était Donghau Li lors des Jeux de Rio en 1996. Cette médaille olympique est la première dans l’histoire de la gymnastique helvétique féminine. La gymnaste de Gossau a ainsi écrit une page d’histoire lors des ceux Jeux de Rio de Janeiro.
Texte: Thomas Greutmann/mw
