Jusqu’au passage de l’ensemble bulgare, le dernier à se présenter sur le praticable (et qui remportera le titre), la Suisse pointe en troisième position. Même si les filles n’ont pas réalisé un exercice aussi propre que la veille, elles ont gagné trois rangs par rapport aux qualifications du samedi. Les Russes, les Japonaises et les Chinoises ont enregistré de grosses erreurs et terminent derrière la Suisse.
Un quatrième rang cadeau
L’équipe suisse, composée de Capucine Jelmi (CRP Berne/ GR Neuchâtel), Stephanie Kälin (CRP Zurich/ GR Opfikon-Glattbrugg), Nathanya Köhn (CRP Coire/ GR Berneck), Marine Périchon (Genève/ Chêne Gymnastique Genève) Carol Rohatsch (CRP Zurich/ GR Rüschlikon) et Lisa Tacchelli (CRP Tessin/ SFG Biasca), a réalisé à Montpellier d’excellentes performances. Sa huitième place du concours multiple représente en outre un résultat véritablement grandiose. D’autant plus que l’Ukraine (7e) n’est qu’à 0,025 point. Un classement synonyme par ailleurs pour les Suissesses de qualification pour le <Test Event> olympique de janvier 2012. Et sa quatrième place de la finale ruban/ cerceau représente la cerise sur le gâteau. Jamais encore, la Suisse ne s’était qualifiée pour une finale d’un championnat du monde. Il s’agit là du meilleur résultat de tous les temps de la Suisse en GR.
Ardu travail récompensé
Ces extraordinaires résultats l’année précédent des Jeux olympiques, année durant laquelle le niveau est toujours particulièrement élevé, sont la preuve que les gymnastes suisses sont en mesure de tutoyer l’élite mondiale. Elles ont travaillé très dur et leurs efforts ont été récompensés. «La semaine avant les Mondiaux, leurs journées commençaient à 6 heures et demies avec l’entraînement de ballet», explique Céline Chavanne-Schumacher, leur professeur de ballet. Un travail acharné dont les Suissesses ont enfin récolté les fruits.
Le fait que deux mois avant ces Mondiaux, il ait fallu intégrer la jeune Stephanie Kälin (CRP Zurich, GR Opfikon-Glattbrugg), âgée de 16 ans, pour remplacer Souheila Yacoub, blessée, n’a pas facilité les choses. La Zurichoise a en outre appris la confirmation de sa participation à Montpellier seulement trois semaines avant la compétition. «Je ne l’avais pas prévu. Comme pour les deux dernières Coupe du monde, auxquelles j’ai pu participer en août, je l’ai pris comme une grande chance, mais j’avais aussi peur. Peur de ne pas assurer et de décevoir l’équipe», commente Kälin, d’autant plus heureuse que les résultats ont été excellents. «Mais ça m’a quand même énervée de commettre une petite faute justement lors des Mondiaux», poursuit-elle.
«La gymnastique rythmique a déjà été remise en question à deux reprises à la Fédération suisse de gymnastique. Je suis donc très heureuse que nous ayons pu confirmer la confiance accordée par ces sensationnelles performances», se félicite l’entraîneur en chef Heike Netzschwitz.
Alexandra Herzog-Vetsch/ cg
