Après le succès des qualifications, et compte tenu de la blessure au doigt de Claudio Capelli, l’entraîneur en chef Bernhard Fluck a apporté quelques adaptations dans la composition de l’équipe pour la finale de ce samedi. Claudio Capelli, qui a rempli jeudi les critères de sélection pour les Jeux olympiques (JO) de Londres, rejoignant ainsi Pascal Bucher, doit serrer les dents à quatre engins aujourd’hui. En prévision des JO, il ne concourt ni à la barre fixe ni au cheval d‘arçons.
A la barre fixe, il est remplacé par Nils Haller, pour qui la situation n’est pas aisée. «Cela faisait quelques semaines que je ne m’étais pas entraîné à la barre fixe, alors je suis satisfait de mon exercice.» Le Seelandais est également aligné aux anneaux et aux barres parallèles, ses engins phares. Ses deux bons exercices légitiment sa qualification pour les finales à ces engins de demain dimanche. Pour se ménager, il opte pour un programme allégé aux anneaux.
Au cheval d’arçons, Claudio Capelli est remplacé par Pablo Brägger. Après une chute au sol, le St-Gallois est heureux de compenser par un bon exercice à cet engin. «Le cheval n’est pas mon meilleur engin. J’étais donc très content d’avoir pu le tester lors de l’entraînement sur le podium et d’être ainsi prêt pour cet engagement non panifié.»
Oliver Hegi se déclare très satisfait de son concours. En particulier de sa belle performance au cheval d’arçons, où l’Argovien de 19 ans a d'ailleurs attiré tous les regards. «J’étais beaucoup moins nerveux que lors des qualifs, la pression était tombée. En finale par équipe, nous ne pouvions que gagner», et son entraîneur, Frédéric Forrler, d’ajouter «je sais qu’Olivier a un potentiel technique. Avant la finale par équipe, j’ai essayé de stimuler sa confiance en ses capacités.» Pascal Bucher en revanche n’est pas à la hauteur de son potentiel au cheval d’arçons. Il manque une prise au milieu de son exercice, doit improviser et «sucre» du coup trois éléments. La chute est évitée, mais il encaisse d’importantes déductions. Le Zurichois développe en contrepartie tout son savoir-faire aux barres parallèles. Son exercice élégant est de bonne augure pour une future place en finale à cet engin.
Comme durant les qualifications, pratiquement toutes les nations ont enregistré aujourd‘hui de nombreuses chutes. D’une part, les équipes ont orienté la planification de la saison sur les Jeux olympiques, et de l’autre, beaucoup de nations conservent des traces de l'épuisant processus de qualification pour ces JO, qui comprenait les Mondiaux de Tokyo et le Test Event de Londres. L’équipe la plus en forme est celle de Grande-Bretagne. Grâce à sa stabilité, elle relègue la Russie et la Roumanie aux deuxième et troisième rangs.
Désormais en concurrence pour la seule place suisse pour les JO 2012, Claudio Capelli et Pascal Bucher disputeront une première qualification le 16 juin dans le cadre des championnats d’Allemagne à Düsseldorf, auxquels ils participent hors concurrence. «Nous remercions la fédération allemande de gymnastique pour cette invitation», relève Bernhard Fluck. La deuxième qualification est agendée le 30 juin.
Thomas Greutmann/ cg
