En finale du concours complet aux six engins, Claudio Capelli et Christian Baumann ont une fois encore réalisé de formidables performances. Pour ses premiers Européens, Baumann a amélioré son score des qualifications de trois dixièmes. Avec un total de 84,955 points, il s'est hissé au huitième rang, empochant ainsi un diplôme européen. Il n’est que le deuxième gymnaste à l’artistique suisse à décrocher un diplôme du concours multiple après Niki Böschenstein, en 2004 à Ljubljana (Sln). En finale, l’Argovien de 20 ans s’est présenté aux engins dans le même ordre que lors des qualifications. Soit le cheval d’arçons, son engin maudit, en dernier. Mais cette fois, il est allé au bout de son exercice, s’assurant le huitième rang. «Je suis encore assez <flashé> et j’ai encore du mal à croire à tout ça», a confié Baumann à l’issue de la cérémonie protocolaire.
Bonheur pour les uns, malheur pour les autres: en soi, le dixième rang de Capelli (84,606) pour ses dixièmes Européens est un bon résultat. Mais il ne console pas le gymnaste rodé de 29 ans d’être une fois encore passé à côté du diplôme, comme en 2013 à Moscou (9e rang): «Je suis très déçu que ça n’ait de nouveau pas suffi.» Pourtant, c’était si bien parti. Aux quatre premiers engins – cheval d’arçons, anneaux, saut et barres parallèles – le Biennois a obtenu de meilleures notes que lors des qualifications. Le malheur a frappé à la barre fixe: l’une de ses mains a glissé et il a chuté. Même ses 15,066 points pour son fantastique exercice au sol ne pouvaient plus rien. «Ce qui est beau, c’est de voir que sans chute, je peux encore approcher les 86 points. Ça me met en confiance pour les sélections en vue des Mondiaux», estime Capelli, relevant l’aspect positif de sa performance.
Texte: Alexandra Herzog-Vetsch/ gab
