La guerre en Ukraine entraîne l'arrivée de nombreux réfugiés en Suisse. Ils sont hébergés dans des logements privés et publics. Certains de ces réfugiés ont déjà trouvé un accueil dans les différentes sociétés de gymnastique locales.
La Fédération suisse de gymnastique remercie chaleureusement tous ceux qui s'engagent sous les formes les plus diverses et qui soutiennent les réfugiés !
Il est conforme à nos valeurs d'offrir à TOUTES les personnes la possibilité de pratiquer un sport et une activité physique dans nos sociétés/structures.
Indépendamment de la crise ukrainienne, un certain nombre de demandeurs d'asile ou de réfugiés participent aux entraînements, aux concours et aux manifestations dans nos sociétés de gymnastique.
Lors de sa réunion du 25 mars 2022, le Comité central a discuté des répercussions de la crise ukrainienne sur la FSG et a défini quelques principes :
Tout le monde doit pouvoir adhérer aux sociétés de la FSG. Nous apportons ainsi une contribution importante à l'intégration.
Les membres – même s'ils ne sont que temporaires – doivent être enregistrés dans la base de données de la FSG. Ils sont ainsi automatiquement assurés auprès de la Caisse d'assurance de sport (CAS).
La prise en charge de la cotisation des réfugiés et des demandeurs d'asile est un geste de solidarité
Si une société n'a pas les moyens financiers de payer l'adhésion d'un demandeur d'asile, la FSG prend en charge les frais.
Informations générales
Vendredi, le Conseil fédéral a activé le statut de protection S pour les Ukrainiens et Ukrainiennes. Il permet à toutes les personnes de nationalité ukrainienne d’obtenir une protection rapide et non bureaucratique en Suisse, sans passer par une procédure d’asile ordinaire. Concrètement :
Les Ukrainiens et Ukrainiennes peuvent venir et rester en Suisse.
Ils ont droit au regroupement familial.
Ils ont droit à l’hébergement, à l’assistance et aux soins médicaux.
Les personnes concernées peuvent exercer sans attendre une activité lucrative (y compris indépendante).
Les bénéficiaires peuvent voyager à l’étranger puis revenir en Suisse sans avoir à demander une autorisation.
Les enfants peuvent aller à l’école.
Vous trouverez des détails sur le statut de protection S dans cette fiche d’information du SEM :
Plusieurs fédérations sportives sont en train d’aider des athlètes de performance ukrainiens : pour leur arrivée en Suisse, leur hébergement, leur assistance et en leur permettant de maintenir à nouveau un entraînement régulier en Suisse. Il s’agit de personnes en situation d’urgence. Les aider c’est donc aussi représenter les valeurs du sport. Merci à toutes les personnes qui s’engagent !
3 informations importantes
Dans ce contexte, trois choses sont importantes du point de vue de Swiss Olympic et de l’OFSPO :
A moyen et à long terme, les organisations sportives doivent se concentrer sur leur compétence clé, qui est l’intégration des réfugiés ukrainiens dans l’entraînement.
Pour le reste, elles doivent laisser faire les autorités compétentes ou du moins bien se concerter avec elles.Les réfugiés ukrainiens pourraient rester encore très longtemps. Les personnes qui aident devraient donc travailler avec un horizon de planification d’une année.
Les personnes qui offrent également un hébergement, une assistance, du soutien dans l’intégration, etc. doivent donc être conscientes de ce fait et être capables de le supporter. Elles auront besoin de beaucoup d’énergie, de flexibilité, de créativité et de soutien de leur propre réseau pour maîtriser les nombreux défis qui se posent.Il est très précieux pour les réfugiés que vous, en tant que fédération, assumiez la fonction d’interlocuteur principal avec les autorités (canton, commune, APEA, école, etc.).
Vous pouvez notamment insister sur le fait que les athlètes de performance arrivés ensemble soient hébergés en groupe par les autorités pour qu’ils puissent continuer à s’entraîner en commun.
Procédure d'accueil des sportifs d'élite en fuite
Quel est le meilleur comportement à adopter si vous accueillez chez vous des athlètes de performance en provenance d’Ukraine ?
Etape 1 : Inscription auprès de la Confédération
Aidez vos protégés dans l’inscription auprès d’un des six centres fédéraux pour requérants d’asile :
Rue de l’Hôpital 60, 2017 Boudry
Morillonstrasse 75, 3007 Berne
Freiburgerstrasse 50, 4057 Bâle
Via Milano 23, 6830 Chiasso
Duttweilerstrasse 11, 8005 Zurich
Bleichemühlistrasse 6, 9450 Altstätten
Vous pouvez également attendre que le SEM mette en place une page d’inscription en ligne (cela devrait se faire d’ici la fin de la semaine prochaine), ce qui facilitera l’inscription.
Cette dernière doit être effectuée dans un délai de 90 jours suivant l’arrivée. Lors de l’inscription, il convient de rappeler que l’assistance et l’hébergement seront organisés par vos soins.
Etape 2 : Prise de contact avec les autorités cantonales compétentes en matière de migration
Les cantons sont responsables de la mise en œuvre du statut de protection S. C’est pourquoi il est important d’informer les autorités compétentes de votre canton que vous encadrez des réfugiés (lien vue d’ensemble des autorités cantonales compétentes en matière de migration). Dès qu’une personne est inscrite avec le statut de protection S auprès de l’autorité cantonale compétente en matière de migration, un soutien financier forfaitaire pour le loyer et l’entretien vital est débloqué. C’est le canton qui décide si ce forfait est versé et à combien il s’élève, c’est-à-dire que c’est à vous de le négocier avec le canton. Ces négociations sont surtout très importantes dans le cadre d’un séjour de plusieurs mois voire plus des athlètes de performance en provenance d’Ukraine.
Le canton prend également en charge les primes d’assurance-maladie pour les personnes ayant le statut de protection S.
Etape 3 : Contacter l’APEA pour les mineurs non accompagnés
Si une fédération accueille des mineurs non accompagnés par un proche adulte, elle doit en informer les autorités de protection de l’enfant et de l’adulte compétentes : https://www.kesb.dij.be.ch/fr/start/ueber-uns/kesb-kreise.html
Il convient dans ce contexte également de demander que les personnes mineures restent ensemble dans un groupe.